Le monde d'aujourd'hui est en proie à une crise écologique global: la sixième grande vague d'extinction des espèces.

Parmis les animaux les plus touchés, ont trouve les grands félins, victimes des changements climatiques et de la déforestation qui bouleversent leur habitat. Par ailleurs, ils sont également victimes de la chasse et du bracaonnage mais aussi de tentatives de représaille de certains éleveurs qui éliminent les fauves. La raison avancée : les félins représenteraient une menace pour le bétail et parfois pour les villageois eux-mêmes. C'est pourquoi les espèces les plus endémiques de nos écosystèmes disparaissent à jamais, persécutées pour leur force, leur majesté et leur rareté.

Ce conflit homme-prédateur sous-entend autre chose qui incarne le véritable problème : l'homme et les grands félins ne peuvent pas cohabiter en paix sur un même territoire. Pourtant, il existe certaines régions où l'homme et la bête sauvage parviennent à vivre l'un avec l'autre. Aussi fort de ces exemples, l'Atlas Lion Protection (ALP) se donne pour mission de protéger l'un des trésors du Maghreb : le lion de l'Atlas. Son principal objectif est de démontrer que malgré les apparences, les lions peuvent avoir un effet bénéfique à la fois sur l'écosystème et sur les sociétés humaines. 

 

C'est le fameux lion de l'Atlas : icône d'Afrique du Nord. Il se distingue des autres lions par sa carrure et sa crinière plus imposante. Ce félin siégeait en grand seigneur au sommet du massif de l'Atlas. Toutefois, l'ironie du sort à voulu que ce qui faisait la force de ce lion qui reignait sur le Maghreb ait également causé sa perte.

Dès l'Antiquité, l'homme se livre à une guerre sans merci contre le roi des animaux.  Ainsi commença la fulgurante extinction des lions. En Europe, le lion européen disparait du continent vers l'an 100 après J-C, victime des combats dans les amphithéâtres romains. En Afrique du Sud, le lion du cap s'éteint en 1865, persecuté par le braconnage et la chasse déraisonnée. Le lion de l'Atlas quant à lui fut chassé à outrance par les colons européens pour sa chatoyant crinière jusqu'au milieu du XXe siècle. Le dernier spécimen vivant en liberté fut abattu par un chasseur au nord du Maroc.

L’Homme a colonisé les territoires des lions pour en faire des terres agricoles. Cependant, bien qu'ayant disparu à l'état sauvage, certains descendants des lions de l'Atlas subsistent dans des structures zoologiques comme le zoo de Paris. Aujourd'hui, il reste environ une centaine de lions apparenté aux lions de l'Atlas encore vivant. La situation est critique mais tant qu'ils n'ont pas totalement disparu, il reste une infime possibilité pour que ce seigneur d'autrefois regagne son royaume dans les montagnes de l'Atlas.

 

Dans le monde, le lion est appelé le "roi des animaux". Symbole de pouvoir et de noblesse, il domine toutes les créatures du monde sauvage. C'est tout aussi vrai pour le lion de l'Atlas, dont l'éffigie figure sur les armoiries nationales du Maroc. Il occupe une place importante dans l'esprit de ces habitants. Sauver ces lions, c'est aussi sauver l'un des emblèmes du Maghreb. 

Bien que cette thèse soit controversée, beaucoup affirment que le lion de l'Atlas est une sous-espèce de lion à part entière. Cette forme de lion rarissime, se distingue par son mode de vie et sa physiologie qu'on ne retrouve chez aucun autre lion. La protection de ce félin signifie sauver une espèce menacée qu'on ne retrouve nulle part ailleurs.

En tant que prédateur au sommet de la chaîne alimentaire, le lion de l'Atlas joue un role clé dans son environnement. Les grands prédateurs, comme le loup ou le lion, sont des espèces parapluie, autrement dit par leur présence, ils contribuent à protéger d'autres espèces menacé. Ils sont donc essentielles pour rétablir l'équilibre de la biodiversité.

L'objectif final du projet Asad Second Chance est la réintroduction du lion de l'Atlas dans son milieu naturel : le massif de l'Atlas. Pour y parvenir, le projet se divise en plusieurs étapes préliminaires, afin que son retour se passe sans encombre.

 

- SENSIBILISATION : la 1ère mission de l'ALP est de présenter le lion de l'Atlas et le rôle qu'il occupe dans son milieu. La sensibilisation se fera à l'aide de divers outils (intervention scolaire, sortie pédagogique, site web...) et sera accessible par tout ce qui sont désireux de mieux connaitre ce félin et son mode de vie pour finalement mieux le protéger.

 

- CONSERVATION EX-SITU (captivité) : Les derniers lions d'Afrique du Nord vivent désormais dans des parcs zoologiques. Afin de préparer le retour des lions en liberté, il est essentiel d'améliorer leur bien-être en cativité. Une fois toutes les conditions réunies, les fauves captifs seront relâchés dans leur milieu naturel : le massif de l'Atlas.

 

- RECHERCHE : Le lion de l'Atlas ou lion Berbére, n'est plus considéré comme une sous-espèce de lion, depuis la parution d'une nouvelle taxonomie publiée en 2018. Dorénavant il n'existe plus que 2 sous-espèce de lion le lion du Nord (Panthera leo leo) et le lion du Sud (Panthera leo melanochaita). l'ALP à donc pour but de contribuer au développement de la recherche et au financement de tests génétiques, afin que le lion de l'Atlas regagne son statut de sous-espèce.

 

CONSERVATION IN-SITU : La finalité du projet Asad Second Chance, trouver un site doté des ressources nécessaires pour le retour des lions. Aussi, l'ALP effectuera plusieurs voyages d'études en Afrique du Nord, pour déterminé quel zone serait la plus apte à accueilir les félins, tout en veillant à leur securité ainsi qu'à celle de la population locale. 

 

 

Aujourd'hui, les vastes fôrets qui recouvraient autrefois le royaume du Maroc, reculent et les hommes sont en conflit avec les grands animaux qu'ils admiraient jadis. Ces relations conflictuelles entre l'homme et l'animal ne se limitent pas à l'Afrique, elles sont d'autant plus intenses avec les grands prédateurs comme les lions ou les loups. Plus les activités humaines gagnent du terrain, plus nous empiétons sur les domaines de ces prédateurs puissants et redoutables. Ces rencontres fortuites entre ces deux protagonistes se soldent souvent de façon tragique car ils sont en concurence pour les ressources d'un même espace. Conscient des dangers que peuvent provoquer ce type de rencontre, l'ALP recherche des solutions à mettre en place au Maroc afin d'éviter les drames qui peuvent en découler et de les transformer en bienfaits.

Bien loin de ces champs de bataille où l'homme et la bête se livrent une guerre féroce, il existe de nombreuses contrées de par le monde où l'homme et le prédateur vivent en harmonie. En effet, de nombreux pays d'Afrique du Sud, d'Asie ou d'Amérique ont constaté les avantages (économiques et écologiques) non négligeables que peuvent leurs procurer la présence de ces voisins effrayants, mais aussi majestueux et attendrissants. Aussi fort de ces exemples, l'association Atlas Lion Protection souhaite établir un climat d'entente et de compréhension mutuelle entre l'homme et les lions dans l'interêt de chacun. Car les lions ne peuvent vivre que si les hommes le décident, ce sont nos actions qui permettrons de sauver cette espèce menacée ou de la conduire à son extinction. Parallement, les lions sont le coeur battant d'un écosystème sauvage extrêmement fragile, sans eux l'équilibre qui régis l'écosystème dont nous dépendons est menacé : nous sommes menacés ! Leur retour permettrait de faire renaître ce royaume perdu tout en fournissant aux populations humaines de nouvelles sources de revenu.

Réensauvager l'écosystème, créer de nouveaux flux touristiques, sauver une espece menacée, sauver un patrimoine naturel et culturelle, élargir le champs d'action socio-économique du Maroc et créer de l'emploi, voila tout ce que le retour des lions royaux peu apporter.

 

 

 

 

 

Le Maghreb est une région du Monde au paysages époustouflants et à nul autre pareil. Mais privé de l'écho des rugissement des lions, ces grands espaces paraissent bien vide. 

Faisons des pays d'Afrique du Nord une Terre de partage pour les lions et les hommes. Ensemble rien n'est impossible. Rien!

Les photos des différents lions de l'Atlas présentés par l'Atlas Lion Protection sont issues des structures zoologiques de  Paris (75), Rabat (Maroc), Lumigny Nesles Ormeaux (77) et Attilly (77). Nous remercions ces structures pour la confiance qu'elles nous accordent en nous permettant de faire connaitre leurs magnifiques lions qui figurent parmis les derniers representants de cette sous-espèce sur la Planète.